Favoriser la biodiversité sur une ferme à Monteils : retour sur le chantier de plantation de haies du samedi 15 février 2025

Samedi 15 février, à Monteils, un chantier nature s’est déroulé sous la coordination et l’impulsion de la délégation aveyronnaise de la LPO Occitanie. Ce moment de mobilisation pour la biodiversité a réuni 11 bénévoles de la LPO et 1 voisin  maraîcher, venus prêter main-forte à Robin Félix et Jane Foltz et leurs trois enfants pour la plantation de haies.

Le travail en amont avait été élaboré par l’association Arbres, haies, paysages d’Aveyron, partenaire depuis 20 ans de la LPO. Cette association accompagne les agriculteurs en leur apportant des conseils techniques, en les formant à la plantation, en montant le dossier de financement et en fournissant les plants.

Paysans boulangers, Robin et Jane sont engagés dans des pratiques respectueuses de l’environnement et avaient bénéficié d’un diagnostic de la LPO en 2014.

Une après-midi fort agréable

L’objectif de cette après-midi était de planter trois haies totalisant 320 mètres linéaires en bord de deux parcelles afin d’offrir une protection climatique aux animaux domestiques et au potager attenant. Les essences choisies, à la fois variées et adaptées aux besoins du terrain, comprennent des arbres tels que le Chêne pubescent, le Tilleul, le Cormier et le Merisier, ainsi que des arbustes comme les Erables de Montpellier et le Prunier domestique. Des buissonnants comme le Prunellier, le Néflier, l’Eglantier et l’Aubépine monogyne complètent l’ensemble, créant une haie bien diversifiée.

Chaque bénévole a su trouver sa place dans les postes proposés (trieurs de plants, planteurs, « creuseurs ») et le chantier a pu se dérouler en toute autonomie. Avec une météo douce et ensoleillée, le chantier a débuté à 14h et s’est achevé aux alentours de 17h. Robin et Jane nous ont offert un bien copieux goûter en remerciement de notre coup de main très apprécié.

Un couloir de circulation pour la faune

Pour la plupart des chauves-souris, les haies sont de véritables territoires de chasse. Certaines espèces suivent la structure et les éléments du paysage pour se déplacer et s’alimenter en chemin, car elles sont grandes consommatrices d’insectes. Elles sont donc de véritables auxiliaires.

Minioptère de Schreibers en vol © F. Schutt

Les haies reliées entre elles ou à d’autres éléments du paysage permettent aux animaux de se déplacer en toute sécurité (enfin presque !) mais aussi de se cacher de leurs prédateurs ou de leurs proies. Par exemple, la présence d’une haie entre une mare et un boisement permet aux amphibiens comme le Crapaud épineux de se déplacer entre l’endroit où il hiverne et celui où il se reproduit. Sans cela, certaines espèces s’y maintiendront plus difficilement.

Un engagement régulier

Robin et Jane avaient déjà planté une haie de 175 ml l’année dernière sur une parcelle voisine. Un projet d’agroforesterie verra aussi le jour dans quelques années.